Le team building s’est progressivement imposé comme un incontournable de la vie d’entreprise. Cette stratégie d’entreprise permet de sortir de la routine du bureau, de partager un moment convivial et, parfois, de découvrir des talents cachés. Mais, même si l’intention est positive, participer à un team building n’est pas automatiquement obligatoire. Tout dépend du moment où il est organisé et du cadre dans lequel il s’inscrit. Il est donc important de distinguer les activités professionnelles obligatoires de celles facultatives.
Pendant les heures de travail : la participation peut être obligatoire
Si le team building se déroule pendant les heures normales de travail, il est considéré comme une instruction de l’employeur. S’agissant d’une activité professionnelle normale, la participation fait partie des obligations professionnelles, au même titre qu’une réunion ou une mission collective.
Refuser d’y participer sans raison valable (maladie, empêchement personnel, etc.) peut être perçu comme un manquement à l’autorité hiérarchique. Et si un incident survient pendant cette activité, il peut être reconnu comme un accident du travail, car l’événement s’inscrit dans le cadre professionnel.
En dehors du temps de travail : le salarié est libre de refuser
En revanche, si l’événement est organisé le soir, le week-end ou pendant les congés, la participation devient facultative. L’employeur ne peut en aucun cas sanctionner un salarié qui ne souhaite pas y participer.
Le droit de refuser un team building repose avant tout sur la protection de la vie privée et des libertés individuelles. Aussi, un salarié n’est pas tenu de participer à une activité qui n’a aucun lien direct avec ses missions professionnelles, surtout si elle empiète sur son temps personnel ou ses convictions.
L’employeur ne peut pas imposer des moments de loisir ou des activités sociales. Il risque de porter atteinte aux droits fondamentaux de ses collaborateurs.
En 2022, la Cour de cassation a confirmé ce principe. Celle-ci a donné raison à un cadre qui avait refusé de participer à un team building organisé en dehors des heures de travail. Le tribunal a jugé que ce refus ne constituait pas un abus de sa liberté d’expression et qu’il n’était pas sanctionnable.
Le contenu d’un team building peut rendre la participation facultative
Même si un team building a lieu pendant le temps de travail, la nature de l’activité peut influencer la décision du salarié. En effet, certaines activités peuvent être jugées hors cadre professionnel, inappropriées ou contraires aux convictions personnelles. Dans ces cas-là, la participation n’est pas automatiquement obligatoire.
Un salarié peut légitimement dire non à une activité qui :
Ne correspond pas à ses fonctions comme, par exemple, un exercice sportif intense ou une activité manuelle qui n’a aucun lien avec ses missions professionnelles.
Porte atteinte à ses convictions personnelles ou religieuses. Certaines activités festives, déguisements ou jeux collectifs peuvent heurter ses valeurs.
Met sa santé ou sa sécurité en danger comme des activités physiques risquées, des défis extrêmes ou des expériences mal encadrées.
Est simplement inappropriée ou humiliante comme, par exemple, des mises en scène qui peuvent embarrasser le salarié ou le mettre mal à l’aise devant ses collègues.
Même facultatif, le team building reste un vrai levier de cohésion
Qu’il soit obligatoire ou non, un team building bien conçu a de vrais effets positifs sur la vie d’équipe. Les activités qui fonctionnent le mieux sont celles qui créent une expérience partagée, sans esprit de compétition excessive.
Parmi les formats les plus appréciés on retrouve les escape games collaboratifs ou encore les rallyes automobiles vintages à thème qui allient aventure et travail d’équipe.
Au-delà des règles, retenez l’essentiel : un team building réussi repose avant tout sur la confiance, le plaisir et le respect de chacun. Quand l’expérience est bien pensée, elle soude les équipes sans jamais les contraindre !
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